On entend le dernier chant du phare. Quelque chose est latent. L'explosion, l'apaisement. Les mots, précipités, follement désordonnés, éclairent l'âme tapie en un repli sombre. Les mots les mots. Ils disent l'émotion, la non distance entre la toile et l'écrasé du pinceau ; les mots les mots, excités, impudiques.
Phare, phallus, tourbillon grège, cyan, vert-de-gris, la danse grise d'un arc-en-ciel inattendu, le cœur grisé, une antre bleue collée au phare phallus qui se dresse, coït céleste, citrine reçue en bord de phare, cadeau pour la lumière. Jouissive.
Crachin, halo, geyser jaune, auréole blafarde mais victorieuse.
La création orgasme.
Et lux in tenebris.
Rien n'engloutit la beauté.
Des voix graves d'hommes remplissent une nef invisible, entre tension et plénitude.
Anamorphose ?
Et lux in tenebris.